15 avril 2006

Liste des ouvrages de C.G.Jung



    •        Psychologie de la démence précoce Albin Michel:


      Recueil d'articles rédigés entre 1907 et 1959 qui constitue un premier sommet de son œuvre encore essentiellement psychiatrique.
      Les deux premiers traités, assez volumineux, "Psychologie de la démence précoce" et contenu de la psychose" datent de la période féconde où Jung travaillait au Burghözli, hôpital psychiatrique cantonal et clinique universitaire de Zurich.
      Ces publications, fruits de la rencontre et de la collaboration avec Auguste Forel et Eugen Bleuler, lui assurèrent d'emblée son rang dans la recherche psychiatrique. Ce sont également ces écrits qui attirèrent sur lui l'attention de Sigmund Freud et provoquèrent la rencontre des deux hommes et un échange d'idées un temps très animé entre les deux pionniers du domaine de la psychologie des profondeurs.
      Jung fut l'un des premiers à pratiquer une psychothérapie individuelle chez les schizophrènes.




      • Métamorphoses de l'âme et ses symboles Le livre de poche référence :

        En partant de l'histoire de miss Miller, Jung s'y livre à une vaste enquête sur les symboles et les mythes culturels et religieux, développe sa théorie de l'inconscient collectif et archaïque, élargissant en fait le champ de la psychanalyse à une psychologie générale de l'humanité et de la culture.
        Dès sa première parution (1912), ce livre qui marquait sa rupture avec Freud fut abondamment commenté et discuté. C.G.Jung ne cessa par la suite de l'enrichir et d'en affiner les vues. C'est une de ses œuvres maîtresses et l'un des classiques mondiaux de la psychanalyse.





      • Les Sept Sermons aux Morts Edition de Lerne

        Les sept Sermons aux morts, datés de 1916, sont un document de la vie intérieure de Carl Gustav Jung. Ils révèlent un autre Jung que celui qui apparaît dans son œuvre théorique, et pourtant ce dernier est déjà présent tout entier en eux. On y retrouve bien les deux visages de sa personnalité : le thérapeute et le théoricien. Par leur style comme par l'époque où ils furent rédigés, ils s'intègrent dans l'ensemble, non encore publié, des écrits où Jung consignait au jour le jour son expérience personnelle de l'inconscient. Les Sermons en constituent le point d'émergence, c'est par eux que nous avons, pour l'instant, accès à cette production. Les Sept Sermons aux Morts passent pour un texte obscur. Et de fait, on ne saurait nier qu'ils posent à la compréhension mainte énigme. Aussi leur réception n'a-t-elle pas été, jusqu'à présent, sans problèmes. Lorsque la critique ne choisissait pas tout simplement de les ignorer, c'était trop souvent pour voir en eux, un texte d'inspiration "gnostique"
        .


      • Psychologie de l'inconscient Edition Georg (Genève) et Buchet-Chastel

        Jung a écrit la Psychologie de l'Inconscient dans une période (1917) très spéciale et très dramatique de sa vie. La rupture de l'amitié et de la coopération avec Freud venait d'avoir lieu, en 1913, de façon dramatique et douloureuse pour les deux auteurs. C'est dorénavant seul que Jung devait cheminer. Son destin fut alors de plonger, par-delà les schémas connus et les sécurités rationnelles, dans les profondeurs de l'inconscient. Sa psychologie de l'Inconscient a été un des fruits de ces années d'interrogations, d'explorations, de travail sur lui-même et sur autrui. Le lecteur réalise rarement, quand il prend en main un livre de psychologie comme celui-ci, de quelles recherches, de quels travaux il est le fruit, quel courage humain et quelle audace d'esprit y ont présidé.
        Les recherches psychologiques, les découvertes auxquelles elles ont donné lieu sont, pour une grande part, filles des nécessités médicales et cliniques. Maintenant que nous commençons à connaître la biographie des chercheurs, nous découvrons qu'elles sont non seulement nées de leur génie, mais aussi de leurs angoisses, voir de leur tortures intérieures. Certes, l'œuvre une fois conçue et composé, l'auteur prend soin d'en estomper les affres et de présenter ses résultats avec aisance dans une démarche harmonieuse, ce qui est le cas pour le présent ouvrage. Mais que le lecteur n'en soit pas dupe. Les connaissances que nous avons dorénavant de nous-mêmes et de notre psychisme sont nées de lourds travaux et n'ont point échappé aux douleurs de l'enfantement.




      • Types Psychologiques Edition Georg (Genève)

        Les types psychologiques ont longtemps préoccupé Jung. On retrouve notamment l'esquisse du présent ouvrage au Congrès de psychologie qui se tint à Munich les 7 et 8 septembre 1913, et publiés quelques mois plus tard sous le titre : Contribution à l'étude des Types psychologiques. Dans cette communication, Jung s'intéresse aux problèmes des types ; il y développe l'idée fondamentale d'attitude, sur laquelle se fondera la distinction des types. Attitude, terme qui parait encore assez vague et dont il est assez difficile d'indiquer le contenu. Des éléments divers à la limite du biologique et du psychologique doivent y concourir. Une attitude, c'est ce qui prépare à l'action, une action virtuelle, en puissance, non encore actualisée, ce que Ribot définit "des formes sans matière, sans contenu" ; elle est présente cependant et exerce sa force déterminante sur toute la vie psychique future. Il ne s'agit donc pas d'une attitude voulue, recherchée intentionnellement, mais d'une disposition profonde à être ceci plutôt que cela, à agir de telle façon plutôt que de telle autre. Jung prend pour exemple l'hystérie et la démence précoce - la schizophrénie actuelle -. On retrouve dans ces deux pathologies les deux mentalités prédominantes : l'extraversion dans l'hystérie, l'introversion dans la démence précoce. L'existence de deux affections mentales aussi opposées donne à penser qu'il pourrait bien y avoir aussi, à l'état normal, deux types psychologiques caractérisés par la prédominance relatives de ces deux mécanismes.
        Jung continue d'étudier cette distinction de types dans la littérature.
        Puis, il entreprend dans une autre communication, L'inconscient dans la vie psychique normale et anormale, un examen critique des psychologies de Freud et Adler. Il semble que la mentalité de Freud soit rattachée à l'étude de l'extraversion, et celle d'Adler à l'introversion. Puis il poursuit ses recherches en utilisant les remarques faites au cours de l'examen de nombreux malades et qui en même temps le renseignent amplement sur les contrastes entre époux, amis, etc… Ce n'est qu'en 1929 que le résultat de ce long et patient travail paraîtra dans les Types psychologiques.
        Au delà des types généraux d'attitude, l'extraversion et l'introversion, existent quatre fonctions psychologiques : la pensée, l'intuition, le sentiment, la sensation.
        La combinaison des types et des fonctions est décrite tout au long de cet ouvrage de référence. Le dernier chapitre étant consacré aux définitions des principaux termes de la psychologie jungienne.




      • Dialectique du Moi et de l'inconscient Folio essais

        Cette œuvre est une des plus importante de Carl Gustave Jung (écrite en 1928). Concise, allant à l'essentiel, elle se situe au centre même de la pensée du savant qui, avec Freud, puis par delà Freud, oriente la vie psychologique et mentale de l'humanité dans des voies nouvelles. Son sujet est la clé de la vie intérieure.
        Tout le monde nouveau des profondeurs humaines, exploré par Jung, est axé sur un dialogue, ou plus précisément une "dialectique entre le Moi et l'inconscient", dont le Moi a émergé.
        C.G.Jung montre combien le jeu dynamique entre le Moi et l'inconscient constitue le flux et le reflux fondamental de la vie et combien l'inconscient peut receler de messages essentiels.
        Aider les êtres à s'y retrouver, et ainsi à se construire eux-mêmes, n'est pas seulement une révolution humaine et médicale. C'est l'aventure qu'à travers toutes les autres l'être recherche depuis toujours.


        (Traduction Roland Cahen, éditions Gallimard, 288p)




      • L'énergétique psychique georg éditeur

        Dans cet ouvrage qui réunit des essais ayant vu le jour à des époques (avant 1947) fort éloignées les unes des autres, Jung se livre à une description claire et précise de ce qu'il entend par énergie psychique, en se situant d'un point de vue strictement psychologique. Dans le domaine physico-chimique, la notion d'énergie ne surprend plus personne ; on parle dans ce cas facilement d'énergie électrique, d'énergie solaire, d'énergie atomique. Il en va tout autrement dés que l'on aborde le domaine de la vie psychique. Pourtant on ne peut guère nier que le psychisme soit un producteur de travail. Même la psychologie la plus courante le reconnaît par les termes qu'elle emploie. Volonté, intérêt, émotion et tant d'autres sont des expressions qui n'ont de sens que par l'idée de potentiel énergétique qu'elles traduisent. Le travail humain ne se peut comprendre que par l'idée d'une énergie psychique qui se transforme selon les besoins qu'il faut satisfaire. C'est ainsi que le psychisme apparaît comme un réservoir d'énergie dans lequel nous puisons sans cesse et qui pourtant se conserve durant toute l'existence. Deux grandes voies d'explications assez extrêmes ont été avancées notamment par les psychologues sur le problème du mystère de l'énergie psychique : Ou bien on réduit l'énergie psychique à l'activité organique ou matérielle, et l'on considère la vie mentale comme un épiphénomène, comme un phénomène accessoire, sans rien d'essentiel, venant se surajouter comme un luxe à des phénomènes physiologiques et dont la disparition ne changerait rien au cours des choses. Ou bien, en vertu de croyances que l'on ne songe pas à discuter, et dont on ne suppose pas un instant qu'elles pourraient être trompeuses, on en fait un phénomène supérieur, divin plutôt, dont il n'est ni bon, ni nécessaire de chercher à pénétrer la nature. Loin d'apporter une solution, chacune de ces deux conceptions supprime en fait le problème.
        Jung prend à ce sujet une position intermédiaire ; des observations qu'il a faites il résulte que l'on peut considérer le psychisme – entendre par ce terme la totalité psychique, c'est-à-dire le conscient et l'inconscient - du point de vue énergétiste parce qu'il présente des analogies frappantes avec certains systèmes matériels. On peut le considérer comme un système relativement clos dans lequel l'énergie se comporte comme elle le fait dans le domaine physique. À la condition, toutefois, que l'on ne limite pas le psychisme à ses manifestations conscientes et que l'on se souvienne que le conscient et l'inconscient sont continuellement en relations l'un avec l'autre, l'inconscient jouant vis-à-vis du conscient un rôle compensateur.
        Cette notion d'énergie et de comportement énergétique Jung la nomme : la libido. "j'entends par Libido, dit-il, l'énergie psychique…je l'utilise pour désigner des intensités ou des valeurs".
        La deuxième partie du volume comprend quatre essais : "rêve de nombres", "psychologie et pathologie des phénomènes dits occultes", "âme et mort" et les "fondement psychologique de la croyance aux esprits.


        (extraits condensés de la préface de Y.Le lay).)



      • Commentaire sur le Mystère de la Fleur d'Or Albin Michel

        Dans cet ouvrage publié en 1929 Jung réalise un commentaire psychologique du manuscrit que lui de demanda de faire le missionnaire protestant en Chine, connu pour sa célèbre traduction du Yi King, Richard Wilhelm. Celui-ci formule l'aspiration moderne à la conscience totale, dans un langage à la fois traditionnel et accessible à l'Européen du XXè siècle. Dans son ouvrage "Ma vie", Jung écrit cela :"je dévorai aussitôt le manuscrit, car ce texte m'apportait une confirmation insoupçonnée en ce qui concerne le mandala et la déambulation autour du centre. Ce fut le premier évènement qui vint percer ma solitude. Je sentais là une parenté à laquelle je pouvais me rattacher". Jung trouva dans le manuscrit que lui adressait Richard Wilhelm une base pour sa propre réflexion, un tremplin lui permettant de prendre un essor et de présenter dans son autonomie et son intégration la voie spécifique qui est la sienne.


        (Traduit de l'allemand par Etienne Perrot).)




      • Psychologie et Alchimie Buchet/Chastel

        Avec Psychologie et Alchimie, nous pénétrons dans un domaine où le génie de Jung éclate avec une entière originalité. Jamais livre éclairant une énigme séculaire n'a été aussi clair et aussi lumineux. Son volume et son ampleur mêmes sont nécessaires à la limpidité. Les merveilleuses illustrations font le reste.
        Cet ouvrage constitue un monument de la vie de l'esprit ; il nous montre que dans l'alchimie, l'homme en affrontant les énigmes de la matière, affrontait le plus souvent, et à l'époque sans guère le savoir, les énigmes les plus brûlantes et les plus solennelles de son esprit et de sa vie.
        Les archétypes qui se sont exprimés entre autres dans l'alchimie étant la matières première potentielle de toues les structures mentales, cet ouvrage, Psychologie et Alchimie, va irradier et jeter des lumières dans tous les domaines, scientifiques, philosophiques, psychologiques, voire métaphysiques et religieux.
        Psychologie et Alchimie donnera lieu à des discussions d'autant plus passionnantes que ce livre a, comme Janus, un double visage ; éclairant et élucidant une énigme fondamentale du passé, il ouvre aussi les portes d'un avenir plus humain : l'homme enrichi par les apports de l'inconscient collectif – jusqu'ici projetés hors de l'homme dans les métaphysiques, et qu'il retrouve comme bien personnel, mais non individuel, au cours de son évolution - apprendra de mieux en mieux à se désaliéner des fascinations abusives et à se recentrer avec de plus en plus de fraternité sur le seul bien dont il doit être toute à fait certain, sur lui-même sur l'homme et ses étonnantes potentialités.




      • Psychologie et Religion Buchet/Chastel

        "Le religion est sans contredit une des manifestations les plus anciennes et les plus générales de l'âme humaine ; il est évident, par conséquent, que toute la psychologie préoccupée par la structure psychologique de la personnalité humaine se devra à tout le moins de reconnaître que la religion n'est pas uniquement un phénomène social ou historique, mais qu'elle constitue aussi, pour le bien des humain, une importante question personnelle."
        Psychologie et Religion est un des ouvrages les plus importants de C.G.Jung. Cette étude permet de saisir dans sa profondeur la réalité du sentiment et de l'expérience, la place et le rôle du christianisme à l'égard des autres religions, le sens du dogme et du rite. Parmi les divers moyens d'accès au religieux, Jung retient et explique la voie psychologique, ce qui lui permet de considérer l'autonomie de l'inconscient et les différents symboles. Un tel ouvrage oblige le chrétien et l'athée à considérer avec un regard neuf les diverses positions d'adhésions ou de refus.




      • Introduction à l'essence de la mythologie Petit Bibliothèque Payot

        Ce livre parut en 1941 comme deuxième édition de deux monographies "L'enfant divin" et "La jeune fille divine", qui furent écrites durant les années 1939-1940. Les études qui s'y trouvent développées apportent de nombreux matériaux peu connus qui contribuent à une meilleure connaissance de la pensée mythologique, ce mode d'expression commun à toute l'humanité.
        Voici "les paroles d'une noble Abyssine" que l'on trouve citées dans la préface pour illustrer ce qui est développé dans la deuxième partie de cet ouvrage.
        "Un homme, comment peut-il savoir ce qu'est une femme ? La vie de la femme est entièrement différente de celle des hommes ; Dieu l'a fait ainsi. L'homme reste le même, du jour de sa circoncision jusqu'à son déclin. Il est le même, avant d'avoir pour la première fois recherché une femme, et après. Le jour où une femme a connu le premier amour, sa vie est scindée en deux parts. Ce jour-là, elle devient une autre. Il en est ainsi toute sa vie durant. L'homme passe une nuit auprès d'une femme, puis il s'en va ; sa vie et son corps sont toujours pareils. La femme conçoit ; comme mère elle est différente de la femme sans enfant. D'abord, elle porte dans son corps durant neuf mois les suites de la nuit. Quelque chose croît. Quelque chose croît dans sa vie pour s'en détacher, mais n'en disparaîtra jamais ; car elle est mère. Elle est et restera mère, même si l'enfant, si tous ses enfants devaient mourir. Car, d'abord, elle a porté l'enfant sous son cœur. Mais, plus tard quand il est né, elle le porte dans son cœur. Et de son cœur, il ne sortira plus. Même s'il est mort. Tout cela, l'homme ne le connaît pas ; il ne le sait pas. Il ne connaît pas la différence qu'il y a entre "avant l'amour" et "après l'amour", "avant la maternité" et "après la maternité". Il ne peut rien en savoir. Seule une femme peut le savoir et en parler ; c'est pourquoi nous ne nous laissons pas persuader par nos maris. Une femme ne peut faire qu'une chose. Elle peut prendre soin d'elle-même. Elle peut se conserver décemment. Elle doit être ce que sa nature est. Elle doit toujours être jeune fille et mère. Avant chaque amour, elle est jeune fille, après chaque amour, elle est mère. C'est cela que tu pourras reconnaître si elle est une femme bonne ou non."




      • Psychologie du transfert Albin Michel (traduit de l'allemand par Etienne Perrot)

        La psychologie du transfert qui vit le jour en 1946 est une introduction indispensable au volumineux Mystérium Conjunctionis (1955-1956)
        Ici le dialogue entre praticien et patient (ou patiente) est une réalité brûlante. Sur ce point comme sur tant d'autre, Jung avait conscience d'avoir mené à son terme la recherche de son prédécesseur. Cela ne put se faire que par la reconnaissance de la dimension transpersonnelle de l'échange thérapeutique. Pour la mettre en évidence Jung recourt au symbolisme alchimique. A travers la rencontre de deux individus, il montre la mise en présence, à des niveaux divers, de deux archétypes, "le roi et la rein", l'homme et la femme en tant que principes. S'appuyant sur les figures d'un traité publié en 1550, le Rosaire des philosophes ("Rosarium philosophorum"), il décrit les phases dramatiques conduisant aux "noces royales". La mort et la résurrection des deux partenaires donnent naissance au "fils des sages" ou androgyne, où s'unifient le masculin et le féminin.
        Les chatoiement des symboles hermétiques laisssent transparaître à chaque ligne l'expérience d'un praticien hardi et doté d'un sens aigu de sa responsabilité éthique, au service de l'âme, "sa seule maîtresse". Le transfert, périlleuse et irremplaçable voie d'amour, est le cœur de la psychologie des profondeurs. La pudeur habituelle de Jung ne l'a pas empêché de lever ici un coin du voile. Cet ouvrage servira de guide à quiconque est appelé à plonger, par le dialogue, dans le "feu secret des sages", nom de l'amour transformant, créateur de l'hermaphrodite, l'un des mille noms de la totalité psychique, du Soi jungien.





      • Psychologie et Education Buchet/Chastel (traduit de l'allemand par Yves LE LAY )

        Extrait : "Comme il y a parmi les élèves des natures douées, dotées d'une haute tension qu'il ne faut ni borner ni étouffer, les matières enseignées à l'école ne doivent pas négliger le général et l'universel pour se perdre dans une spécialisation exagérée. Au contraire, à la jeunesse montante, il faut au moins signaler les portes qui s'ouvrent sur les divers domaines de la vie et de l'esprit. Il me paraît indispensable, si l'on veut arriver à une culture générale, d'étudier l'histoire au sens le plus large du terme. Pour si importante que soit l'orientation pratique et utilitaire vers l'avenir, l'étude du passé ne l'est pas moins. La culture est et comporte la continuité ; elle ne peut être un progrès amputé de ses racines. Et c'est justement pour le bien doué qu'une culture équilibrée a plus de valeur que ce qu'on appelle des mesures psycho-hygiéniques. L'unilatéralité du génie s'oppose presque toujours, avons-nous dit, à un certain manque de maturité dans d'autres domaines de l'esprit. Or l'enfance est un état du passé. Au cours de son développement, le fœtus répète en quelque sorte par allusion l'évolution phylogénétique ; de même l'âme enfantine réalise "le pensum de l'humanité d'autrefois". L'enfant vit dans un monde prérationnel et surtout préscientifique, monde de l'humanité qui fut avant nous. C'est dans ce monde que plongent nos racines et c'est par ces racines que grandissent les enfants. Leur précocité les éloigne de ces sources ; leur manque de maturité les y attache. La connaissance des origines, au sans large, jette un pont entre les générations d'autrefois abandonnées et perdues et le monde de demain que nous ne pouvons pas encore comprendre. Comment saisirions-nous l'avenir, comment l'incarnerions-nous en nous si nous ne sommes pas en possession de l'expérience humaine accumulée par les générations qui furent avant nous ? Sans elle, nous sommes comme déracinés, nous n'avons plus de point d'appui, nous devenons la proie désarmée de l'avenir. Une instruction purement technique tendue uniquement vers des buts pratiques ne saurait freiner aucune folie ; elle n'a rien à apposer à l'aveuglement. Il lui manque la culture dont la loi profonde est la continuité de l'histoire, donc de la conscience humaine supra-individuelle. Cette continuité qui unit entre eux les opposés, a, pour le bien doué que menacent de nombreux conflits, une influence salutaire".






      • La vie symbolique – Psychologie et vie religieuse Albin Michel (traduit de l'allemand par Claude Maillard et Christine Pflieger-Maillard)


        Dès les premières pages de Psychologie et Alchimie, Jung écrivait très clairement, sans avoir peur des risques qu'il prenait de la sorte, que '"l'âme possède naturellement une fonction religieuse (...) et que la tâche principale de toute éducation de l'adulte est de faire passer l'archétype de l'image divine, ou ses émanations et ses effets, dans la conscience".

        Sur le statut proprement métaphysique d'une telle assertion, Jung n'a jamais voulu se prononcer, considérant qu'il sortirait alors de ses limites et de son domaine de légitimité. Mais il a toujours maintenu contre vents et marées qu'il y avait un monde propre de l'âme, et que son oeuvre consistait à démêler la façon dont il se manifestait et appelait l'homme à la découverte de sa réalité fondatrice de caractère numineux.

        Se référant explicitement à Maître Eckhart quand il disait : "Ce n'est pas au-dehors mais à l'intérieur : tout à l'intérieur", Jung proposait ainsi "d'observer patiemment ce qui se passe en silence dans l'âme", dans la mesure où tout homme a par nature "dans son âme propre quelque chose qui peut croître".»
        Il a donc semblé urgent de livrer au public français les grands textes de Jung qui étaient encore inédits. La vie symbolique en est le premier volume rassemblé. Deux autres livres suivront, l'un sur l'Ame et le Soi, l'autre comprenant les Essais sur la symbolique de l'esprit.

        Dans cette perspective, il a paru judicieux de commencer par les textes où Jung se confronte au christianisme – soit en s'inscrivant dans les grands courants de la gnose avec les Sept Sermons aux Morts qu'il place sous le patronage de l'Alexandrin Basilide, soit dans des échanges très serrés et courtois avec des religieux et des théologiens, comme dans le texte proprement dit de la Vie symbolique ou les lettres qu'il envoie à un pasteur protestant ou à un carme catholique : on pourra y voir au travail toute la puissance de sa réflexion, mais aussi le poids de l'angoisse qu'il a toujours ressentie - et d'autant plus comme thérapeute - devant l'insondable mystère de l'existence du mal.






      • L'Ame et le Soi - Renaissance et individuation - Albin Michel (traduit de l'allemand par Claude Maillard, Chritine Pflieger-Maillard et Rolland Bourneuf.)

        Lorsque, après s'être séparé de Freud sur le statut du religieux et du mythe dans la psychanalyse, Jung a peu à peu établi sa conception d'une réalité de l'âme, puis, comme il le dira dans Psychologie et alchimie, de la réalité d'un monde propre à cette âme, il ne reviendra plus jamais sur cette conquête décisive où se jouait pour lui, semble-t-il, un élément déterminant de vérité.

        Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on appelle le religieux : loin d'en faire un irrationalisme devant lequel on s'inclinerait - contresens répandu mais qu'il est urgent aujourd'hui de dissiper enfin -, Jung l'a toujours conçu selon la leçon de son étymologie latine, c'est-à-dire une attitude et une volonté très soigneuses de prise en considération, d'examen, d'évaluation. En bref, il s'agit pour lui, précisément, d'une démarche rationnelle qui, loin de nous incliner à nous laisser emporter par le sacré, tend au contraire à le mettre à distance, à s'expliquer avec lui et, en bout de course, à en rendre raison.

        Tout le travail d'une psychologie pratique est alors un travail de différenciation, où l'homme se recouvre dans son intégrité : l'individuation, telle qu'elle était déjà annoncée dans les Sept Sermons aux morts, n'est rien d'autre que ce processus où l'âme se découvre dans son entièreté, c'est-à-dire dans sa vérité singulière, vérité qui ne s'exprime que sous la puissance du symbole.

        De ce rapport de Jung au religieux, La Vie symbolique traitait déjà, dans le domaine particulier du christianisme et de ses hétérodoxies.
        En attendant les Essais sur la symbolique de l'esprit qui viendront en clore le cycle, le présent volume est surtout centré sur l'accès que nous avons à la vie de cette âme, sur les étapes successives du processus d'individuation, sur la fonction d'ordre psychique qui s'y révèle et qui garantit à la fois qu'elle organise les relations du moi et du soi, du conscient et de l'inconscient.

        D'une certaine façon, tout homme est comme l'objet d'un autre sujet que lui-même. C'est cet autre sujet qu'il doit pouvoir considérer dans sa pleine lumière, et en le reconnaissant, le mettre du même coup en rapport avec sa subjectivité initiale. L'inconscient lui-même, selon Jung, est rempli d'"étincelles" comme autant de conscience qui réclame à advenir, et ces étincelles "correspondent aux particules lumineuses prisonnières dans la physis obscure, dont la réunion était la préoccupation essentielle du gnosticisme et du manichéisme(Mysterium conjunctionis)






      • Essais sur la symbolique de l'esprit Albin Michel (traduit de l'allemand par Alix et Christian Gaillard et Gisèle Marie)

        Les Essais sur la symbolique de l'esprit viennent clore la trilogie entamée par La Vie symbolique ; Psychologie et vie religieuse puis L'Âme et le Soi : Renaissance et individuation, dernier cycle des publications de Jung quant à la fonction religieuse de l'inconscient. On y trouvera deux textes parmi les plus importants de C.G. Jung, celui sur l'Esprit Mercure d'une part, celui sur l'interprétation du dogme de la Trinité de l'autre. A travers ces deux études, en effet, l'une principalement fondée sur la figure du spiritus rector de tout travail alchimique, l'autre sur l'un des mystères centraux de la révélation chrétienne, Jung dévoile les fondements les plus certains de sa position envers les phénomènes religieux : ni approbation béate comme on l'a cru souvent, ni croyance en une sorte de sacré nébuleux auquel il suffirait de s'abandonner pour goûter aux extases de l'äme. Au contraire.

        Comme Walter Otto l'avait bien fait ressortir, toute "manifestation sacrée" est à double tranchant et si l'imago Dei peut s'y donner à voir, c'est tout autant la puissance du Mal que l'on peut y découvrir. D'où l'exigence de tout un travail intérieur, d'une ascèse à proprement parler, que guide la lumière de la raison, sous peine de tomber dans l'aliénation de soi-même et, à la limite, par submersion sous l'inconscient, dans la psychose.

        De quoi dissiper bien des malentendus et prendre enfin conscience que toute œuvre de Jung est aussi fondée sur un principe de raison nécessaire où on ne recherche pas tant la fusion que, dans la pensée même de l'Un, les séparations qui permettent de le penser.





      • Aïon - Etudes sur la phénoménologie du Soi -
      Albin Michel (traduit de l'allemand par Etienne Perrot et Marie-Martine Louzier-Sahler)


      Le processus d'individuation vécu et décrit par C.G. Jung constitue l'axe de la psychologie des profondeurs. Il aboutit à la réalisation d'une totalité psychique transcendant le moi et dénommée Soi, rassemblant en elle les contraires et offrant empiriquement les caractéristiques du « dieu intérieur » de la philosophie éternelle. Aïon étudie le Soi dans son rapport avec l'Homme-Dieu chrétien.

      Le Christ lumineux est confronté dès l'origine avec sa contrepartie obscure, l'Antéchrist, dont le règne doit précéder le retour du Seigneur ou Parousie. L'association des deux contraires se rencontre dans le signe zodiacal des Poissons. Le poisson est historiquement l'un des premiers symboles du Christ. Le signe des Poissons gouverne l'ère (aïon) chrétienne et désigne le « le grand mois » platonicien suivant celui du Bélier et auquel doit succéder l'âge du Verseau.

      Le survol de deux millénaires chrétiens révèle des correspondances (synchronicités) que l'on pourrait être tenté d'interpréter comme le passage de l'ère du Christ à celui de l'Antéchrist, parallèlement au déplacement du point vernal de l'un à l'autre des Poissons. Des prédictions explicites d'astrologues de la Renaissance, dont l'illustre Nostradamus, projettent une lumière curieuse sur la présence de telles préoccupations dans l'esprit occidental.

      Jung étudie le symbolisme du poisson et celui du Soi en s'appuyant sur des documents émanant des gnostiques et de leurs successeurs, les alchimistes. Il considère les uns et les autres comme des psychologues avant la lettre, qui ont refusé les limites du dogme pour demeurer fidèles aux données de l'expérience intérieure. C'est pourquoi il voit en eux les ancêtres de sa psychologie des profondeurs.



      • Synchronicité et Paracelsica
      Albin Michel (traduit de l'allemand par Claude Maillard et Christine Pflieger-Maillard)


      Préface datée d'Août 1952 rédigée par Jung lui-même :
      "En rédigeant ce texte, je m'acquitte pour ainsi dire d'une promesse dont, de longues années durant, je n'ai pas osé entreprendre l'exécution. Les difficultés du problème et celles de son exposé me paraissaient trop grandes ; trop grande aussi la responsabilité intellectuelle sans laquelle un tel objet ne saurait être traité ; trop insuffisante enfin ma préparation scientifique. Et si pourtant j'ai surmonté ma crainte et entrepris ce travail, c'est pour l'essentiel, d'abord parce que de décennie en décennie mes expériences concernant le phénomène de la synchronicité se sont accumulées ; ensuite parce que mes recherches sur l'histoire des symboles et plus particulièrement sur le symbolisme du poisson n'ont cessé de m'imposer la présence toujours plus proche de ce problème ; enfin parce que depuis vingt ans déjà j'ai mentionné çà et là dans mes écrits l'existence du phénomène sans donner d'explication plus précise. Je voudrais mettre un terme provisoire à cet état insatisfaisant de la question, en essayant de présenter de façon cohérente tout ce que j'ai à dire sur elle. Si dans ce qui suit je demande à mon public une dose inaccoutumée d'ouverture intellectuelle et de disponibilité, je le prie de ne pas y voir de ma part quelque arrogance. Non seulement j'attends de mon lecteur qu'il me suive dans des régions obscures et problématiques de l'expérience humaine, dont l'accès est barré par des préjugés, mais encore je lui impose les difficultés qu'il y a pour la pensée à traiter et à éclairer, précisément, un objet aussi abstrait. Ainsi que chacun pourra le constater après avoir lu quelques pages, il ne s'agit nullement ici de décrire et d'élucider totalement ces faits si compliqués, mais seulement de tenter d'aborder le problème assez en détail pour que sinon la totalité de ses aspects et de ses corrélations, du moins bon nombre d'entre eux deviennent visible, et que s'ouvre ainsi, comme je l'espère, un accès à un domaine encore obscur mais d'une importance philosophique extrême. En tant que psychiatre et psychothérapeutique, j'ai souvent été mis en contact avec les phénomènes en question, et j'ai pu notamment mesurer avec certitude tout ce qu'ils signifient dans l'expérience intérieure de l'être humain. Il s'agit en effet le plus souvent de choses dont on ne parle qu'à voix basse, afin de ne pas les exposer à la raillerie de l'irréflexion. Je n'ai cessé de m'étonner du grand nombre de gens qui ont connu des expériences de ce genre, et du soin qu'ils mettaient à garder le secret de l'inexplicable. C'est pourquoi les raisons que j'ai de m'intéresser à ce problème ne sont pas seulement scientifiques, mais également humaines".
      L'ouvrage se découpe en 3 chapitres qui abordent successivement : la synchronicité, principe de relation acausales - Paracelse – Sur la synchronicité (une expérience astrologique - l'avenir de la parapsychologie).




      • Réponse à Job
      Buchet/Chastel (traduit de l'allemand et annoté par le Dr Roland Cahen)



      Analyse de la représentation, dans le Livre de Job, du Dieu Yahvé vu sous l’angle de l’amoralité de ses rapports avec l’humanité. Dans ce texte, Yahvé apparaît bien plus humain que divin ; il est injuste, irrationnel, et capable de moins de moralité que Job. Le fait que Job demande à Dieu de le défendre contre Dieu lui-même est considéré comme symbolique de la nature duelle de Dieu, tout à la fois protecteur et persécuteur, bon et mauvais. Le caractère de Dieu est manifestement antinomique, un ensemble d’opposés, et c’est à partir de ce conflit interne que proviennent son dynamisme, son omniscience et son omnipotence. On considère que cette approche de Dieu est le reflet de la prise conscience, par l’auteur du Livre de Job en particulier et par les métaphysiciens en général, que le concept de Dieu est un concept relatif dépendant d’interprétations et non de faits. Cependant, et jusqu’à nos jours, cette restriction n’entraînait pas une dévaluation de l’image de Dieu ; à présent, la nature de Dieu et ses implications dans l’esprit de l’homme est sérieusement analysée. Relativement à cette nature duelle de Dieu, examen de l’état de la pensée religieuse et de la tradition au temps où fut écrit le Livre de Job. La représentation de la Sophia, la force féminine et coéternelle de Dieu, est considérée comme un avatar de la tradition symbolique grecque et mise en parallèle avec la mythologie indoue ; elle représente la contrepartie noble et sage du côté impitoyable de Yahvé. L’assimilation de la Sophia et de Dieu intervient au moment où la rationalité et le sens de la justice en l’homme ont suffisamment mûri pour accepter un Dieu injuste. Une autre humanisation de Dieu, préfigurée par l’histoire de Caïn et Abel et le meurtre de l’aimé de Dieu, est sa venue sur terre sous forme humaine. Le Fils de Dieu est considéré comme une qualité souhaitée par l’homme et par Dieu. L’adjonction du féminin, comme élément du concept masculin de Dieu, réunit les entités conflictuelles ; une semblable réunification est perçue dans la prise en compte, à travers les symboles, de l’inconscient par le conscient. C’est à travers l’analyse de son inconscient que l’homme perçoit l’archétype de Dieu. Dieu n’est pas identifié à l’inconscient ; c’est plutôt une image archétypique qui surgit de l’inconscient et aide l’homme dans sa recherche de totalité.
      [Extrait des "abstracts" qui sont les résumés des dix huit volumes des Collected works, publiés en 1978 par le National institut of mental healt]






      • Les racines de la conscience
      éditions Buchet Chastel (Traduction par Yves Le Lay)


      Les racines de la conscience (1954) reprend, développe et approfondit la notion d'archétype" qui occupe, on le sait, une place centrale dans la pensée de Jung. Ce concept en effet peut se comparer aux "catégories" de la philosophie traditionnelle (Aristote, Kant) ou aux "structures" des modernes (Piaget, Lévi-Strauss, Lacan). Les archétypes sont les schèmes éternels de l'âme humaine, les images et symboles qui peuplent l'inconscient collectif et modèlent le flux de l'énergie psychique. Leur nature et leur signification sont ici commentées sous des angles différents et complémentaires –histoire, exposées de cas, pratique et théorie psychologiques – donnent son unité à ce recueil. Après une définition des archétypes présents dans l'inconscient collectif – en particulier l'image de la mère et l'idée d'anima – Jung illustre son propos par l'analyse des symboles contenus dans l'oeuvre d'un alchimiste et gnostique du III è siècle, par l'étude radicalement nouvelle du rite chrétien de la messe et par celle des représentations archétypiques de l'arbre dans les mythologies et les religions.
      L'ouvrage s'achève par une réflexion théorique sur la nature du psychisme montrant notamment que la conscience n'est pas une création ex nihilo, mais prend racine dans la genèse de l'espèce.




      • Mysterium conjunctionis (tome 1) Études sur la séparation et la réunion des opposés psychiques dans l'alchimie - (Avec la collaboration de Marie-Louise von Franz) - éditions Albin Michel (Traduction par Etienne Perrot)

        L'alchimie a fourni à C.G. Jung "la forme lui permettant de modeler et de communiquer ses expériences dans la ligne d'une tradition historique de l'Occident" (M.L. von Franz). Mysterium conjunctionis est le fruit le plus pur de ces épousailles. L'auteur, couronnant son oeuvre, y présente le trésor ramené de son dialogue avec les anciens grimoires, inlassablement poursuivi au long d'un quart de siècle.
        Mais, chez le médecin-philosophe de Küsnacht, le passé n'est là que pour confirmer, étayer et éclairer le présent. On doit rappeler à ce sujet les termes qu'il utilise, dans Ma vie, pour caractériser son ouvrage : "Ce n'est qu'avec Mysterium conjunctionis que ma psychologie fut définitivement placée dans la réalité et reprise en sous-œuvre comme un tout, à l'aide de matériaux historiques." Et il ajoute : "Ainsi ma tâche était accomplie, mon oeuvre faite, et maintenant elle peut tenir debout." Ce fier témoignage fait indiscutablement du Mysterium le testament de Jung, son chef œuvre au sens médiéval du terme.
        En publiant, nous avons conscience de mettre entre les mains de quiconque se penche sur son propre mystère un élément de la "chaîne d'or" qui l'aidera à diriger sa marche et à en conjurer les périls.
        Nous présentons aujourd'hui le premier tome de l'ouvrage où l'auteur étudie les grands symboles par lequels les achimistes désignent les "composants de la conjonction", ou "ingrédients du grand œuvre" ; la subtance mystérieuse, le soleil, la lune, le soufre, le sel.




      • Mysterium conjunctionis (tome 2) Études sur la séparation et la réunion des opposés psychiques dans l'alchimie - Avec la collaboration de Marie-Louise von Franz - éditions Albin Michel (Traduction par Etienne Perrot)

        Mysterium conjunctionis est le fruit de la confrontation poursuivie pendant plus de vingt ans par C.G. Jung aidé de Marie-Louise von Franz avec l'alchimie historique dont la psychologie des profondeurs "a repris le sentier perdu".
        Dans ce second volume l'auteur aborde de façon plus centrale le "mystère de la conjonction", objet et but commun des deux disciplines. Il s'agit d'une réconciliation des opposés qui a pour siège l'homme ordinaire et entraîne son "ennoblissement", faisant éclore en lui la figure archétypique de l'anthropos, homme primordial (Adam et Kadmon) et "dieu terrestre", auquel la psychologie moderne donne le nom de Soi. Ainsi s'opère "la guérison du roi" qui met fin à la stérilité du royaume.
        Écartant soigneusement toute spéculation métaphysique ou théologique, le psychologue de Zurich nous lègue, comme fruit de ses observations et aboutissement de sa méthode, la réalité empirique de "l'homme passant infiniment l'homme" célébré par les grands enseignements religieux de l'humanité.
        Un pareil témoignage ne peut être pris à la légère à l'heure où l'extension du chaos à l'échelle de la planète intensifie l'appel d'une "libération". Jung montre le chemin d'un accomplissement source de sens et de paix. Il nous place ainsi devant une responsabilité aussi lourde que remplie d'espérance.






      A suivre...


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