20 janvier 2015

L’individuation toujours présente


En raison, des évènements tragiques de janvier, j’ai ressenti l’envie et le besoin de me replonger dans la lecture de l’ouvrage de Jung « Présent et Avenir » ;  je relis également quelques passages du célèbre « Malaise dans la civilisation » de Freud.  

Un billet qui résume mon ressenti et mes réflexions en rapport avec notre présent et avenir actuels, sera publié très prochainement. En attendant, voici un petit bout, portant sur le processus d’individuation et notre présent, posté aussi ce jour sur ma page facebook (Individuation et bien vieillir)  

Le processus d’individuation, qui prend demeure dans l’homme dés sa naissance, et qui  est normalement activé après la quarantaine se reconnaît à l’intérieur par la poussée d’une impulsion irrépressible et irraisonnée  et à l’extérieur par un chemin long et ardu semé de situations (familiales, conjugales, professionnelles, sociales..) pénibles, douloureuses, déstabilisantes ; rajoutons incompréhensibles bien souvent car issue de l’inconscient. Cet imbroglio se démêle fort heureusement progressivement. 

Mais c’est quoi l’inconscient, et pourquoi est-ce un processus très complexe à identifier ? Ecoutons les explications lumineuses esquissées en peu de mot par Jung dans ‘Présent et Avenir" :

"Dans notre monde actuel, la conscience se sent perdue, désorienée. Cela provient en premier lieu de ce que l’homme a perdu le contact avec ses instincts, phénomène qui est dû au développement de l’esprit humain au cours des derniers âges de l’ère que nous vivons. Plus l’homme s’est emparé de la nature, et plus l’admiration qu’il ressentait pour son propre savoir et pouvoir lui est montée à la tête et plus s’est approfondi son mépris pour tout ce qui n’était que naturel et occasionnel, c’est à dire pour les données irrationnelles de la vie, dans lesquelles il faut inclure la psyché autonome, objective, qui est précisément tout ce qui est en marge du conscient. Car à l’opposé du subjectivisme du conscient, l’inconscient est objectif, dans la mesure où il se manifeste principalement sous forme de sentiments irrépressibles, de fantasmes, d’émotions, d’impulsions et de rêves qui ont tous ensemble le trait commun de ne pas être ‘fabriqués » intentionnellement par l’individu, mais dont ce dernier a le sentiment objectif qu’il s’empare de lui, qu’ils lui "tombent" dessus". 

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