21 novembre 2025
Le vortex matriciel : une fonction thérapeutique de mutation
16 novembre 2025
Les tâches de la vie : pourquoi notre culture ne parle plus des passages intérieurs
Il existe, dans toute existence humaine, des étapes cruciales que Jung appelait les tâches de la vie. Non pas des devoirs imposés, mais des passages intérieurs nécessaires à la maturation psychique : se séparer de ses parents, rencontrer son Ombre, apprivoiser ses instincts, accueillir le Féminin ou le Masculin intérieurs, reconnaître en soi une direction plus vaste que la volonté du Moi.
13 novembre 2025
Faire descendre les images
11 novembre 2025
Dans la bulle du moi et du monde
Aux origines, le sentiment d’exister repose sur une appartenance inconsciente au grand tout. On se sent vivre parce qu’on se sent inclus dans une unité indifférenciée, semblable au bain maternel premier. Ce mode archaïque procure la paix, mais au prix de la non-différenciation. Tant que la conscience n’en émerge pas, le moi cherche à retrouver cette osmose perdue, projetant sur le monde extérieur son désir de fusion originelle — ce que Jung appelait la participation mystique.
Mais ce mode d’être confère un sentiment d’existence illusoire. Il engendre un manque-à-être qui pousse à des adaptations de façade et empêche le développement de la capacité d’aimer Passé un certain âge, si le processus d’individuation n’advient pas en conscience la souffrance s’installe, la psyché se rétracte : le féminin intérieur, principe de lien, demeure en friche. L’autre devient le miroir de ce manque — on lui demande de réparer, de donner sens, de combler. On revendique, on exige, d’autant plus vivement que l’on pressent qu’une unité existe quelque part — dans cette bulle imaginaire du moi et du monde confondus. Mais le monde réel, l’autre, ne partage pas cette perception : on se sent seul même en présence.
En fait, la véritable coupure n’est pas avec l’autre : elle est avec notre propre totalité, ce lieu intérieur où pourrait renaître le sentiment d’existence véritable.
Illustration : Gaëlle Bacquet
Texte : Isabelle Basirico
08 novembre 2025
Au commencement, il y a l'amour
01 novembre 2025
La souffrance psychique et le début du processus d’individuation
16 août 2025
Poutine nostalgique d’Ouroboros’land
J’ai lu ce matin dans les journaux que la tentative de Trump pour négocier une trêve avec Poutine a échoué. Son entêtement à vouloir continuer la guerre m’a inspiré ce texte :
Vladimir Poutine ne pense pas seulement en stratège : il agit comme une figure mythologique. Comme l’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, il rêve d’un cercle clos où rien ne doit lui échapper. L’Ukraine, la Géorgie, les anciennes républiques soviétiques : autant d’“enfants” qu’il veut réabsorber pour préserver l’illusion d’un corps indivisible.
On retrouve chez lui la logique d’Ouranos qui refusait à Gaïa d’accoucher, ou de Chronos qui avalait ses enfants par peur d’être détrôné. C’est le vieux père dévorateur, plus archaïque que politique, qui préfère étouffer la vie plutôt que d’affronter la séparation.
Mais, comme toujours dans les mythes, le cercle finit par se briser : l’histoire ne se laisse pas enfermer dans un parc à thème impérial. Poutine est nostalgique d’Ouroboros’land — un Disneyland de l’archaïque, où l’on s’illusionne en croyant que l’on peut arrêter la naissance du nouveau.
Il s’agit du combat éternel entre les forces de vie et celles de destruction. Espérons que les forces de différenciation ou de vie triompheront. Ce serait la version la moins désastreuse, car, même si les forces de la mort ouvrent sur un avenir nouveau, puisque la vie ne peut jamais disparaître, cela reste l’option la plus chaotique et la plus meurtrière pour les êtres humains.
Voici une autre réflexion qui me vient à l’esprit, ne sommes-nous pas de simples pions devant les forces archétypales ? Et pourtant, les desseins de ces puissances ne peuvent être accomplis qu’à travers les actions humaines. Dans la mythologie, les divinités ne font-elles pas subir leur colère aux mortels qui transgressent leurs lois et leurs règles ? Ce temps, antérieur à la différenciation, ne semble pas avoir totalement disparu. Il demeure, toujours inconscient, dans la psyché, soit sous la forme de fantaisies, soit dans le monde sous celle de propagande.
Enfin, l’entêtement non moins fort et très puéril de Trump à vouloir à tout prix obtenir le prix Nobel de la paix a de quoi nous inspirer aussi une Disneyland City de lui-même !
Sa Disneyland City n'est pas un lieu de réconciliation, mais un théâtre narcissique ; un empire de carton-pâte où la gloire personnelle est érigée en diplomatie.
Face à lui aussi, nous mesurons combien la politique moderne est travaillée par des archétypes anciens : le roi enfant, capricieux et joueur, qui veut que tout l’univers soit son propre terrain de jeu…
23 juin 2025
La souffrance de l'humanité
Je voulais vous parler de la souffrance en lien avec la psychologie des profondeurs. Mais il m’est difficile de le faire sans évoquer d’abord l’épidémie de souffrance humaine collatérale que l’actualité place sous nos yeux.
20 juin 2025
Dominer n'est pas connaître - Quand l'oubli de la psyché nourrit le chaos du monde -
Voilà ce que le spectacle de guerre, désolant et effrayant, qui se dresse devant nos yeux aujourd’hui m’inspire ; une réflexion que je relie profondément à la psychologie des profondeurs de Jung.



